Les sulfamides hypoglycémiants en 10 points

  • Il existe 4 sulfamides hypoglycémiants actuellement commercialisés. Tous commencent par gli-. Glibenclamide (Daonil), gliclazide (Diamicron), glimépiride (Amarel), glipizide (Glibénèse, Minidiab, Ozidia).
  • Les sulfamides hypoglycémiants peuvent être associés à la metformine car leurs modes d’action se complètent. D’après les recos de la HAS, c’est la bithérapie à privilégier mais la SFD recommande plutôt metformine + gliptine car pas de risque hypoglycémique. A suivre…

  • Les sulfamides hypoglycémiants ont un niveau de preuve solide pour la baisse des complications microvasculaires (en particulier rénales) mais pas de preuves sur les complications macro vasculaires et la mortalité. Certains sulfamides augmentent la mortalité cardiovasculaire.
  • Les sulfamides hypoglycémiants doivent être instaurés à faibles doses et augmentés progressivement (en fonction de la réponse glycémique) pour éviter le risque d’hypoglycémie. Paliers de plusieurs jours avant augmentation.
  • Il faut supprimer la prise de sulfamide hypoglycémiants si un repas est sauté. Attention également aux hypoglycémies en cas de régime hypocalorique, de jeûne, d’exercice physique inhabituel, d’alcoolisme et chez le patient dénutri.
  • En cas d’insuffisance rénale modérée, l’utilisation de sulfamides hypoglycémiants est possible (La métabolisation est hépatique) mais avec précaution, en surveillant l’apparition d’hypoglycémies. Posologies d’initiation à diminuer. Prudence également si insuffisance hépatique.
  • Le principal effet indésirable des sulfamides hypoglycémiants est l’hypoglycémie parfois grave. Il faut éduquer les patients : moyens de les éviter (alimentation régulière), signes évocateurs (sueur, anxiété, tachycardie), conduite à tenir (réducteur, identifier la cause). Attention chez le patient âgé !
    Les autres EI sont la prise de poids (3 kg…) et les manifestations cutanées allergiques.
  • Les sulfamides hypoglycémiants sont contre-indiqués avec le miconazole (inhibition enzymatique des cytochromes P450). Pas de Daktarin gel buccal ou Loramyc 50 chez le patient diabétique sous sulfamides hg ! Risque majeur d’hypoglycémie voire de coma.
  • Les sulfamides hypoglycémiants stimulent la libération d’insuline par les cellules bêta des îlots de Langherans du pancréas. Ils n’agissent donc que si le pancréas est encore fonctionnel (insulinosecretion résiduelle)
  • Le traitement du diabète de type 2 pendant la grossesse c’est l’insuline. Les sulfamides hypoglycémiants ne sont pas indiqués.

Sources : medicaments.gouv.fr, pharmaco-medicale.org, HAS, SFD, siteGPR…

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